Après un baccalauréat D (mathématiques et sciences de la nature), j’ai étudié la psychologie pendant 5 ans à l’université de Paris X – Nanterre, avec à la clé un DESS de Psychologie Sociale et Expérimentale. J’ai complété ce cursus par une année à Paris IX-Dauphine, validée par un DESS de Sciences des Organisations.
Puis je me suis intéressé à une branche très spécifique du marketing, les études « quali », qui mettent l’accents sur l’humain et le décodage des attitudes / comportements / postures face à une marque / un produit / un concept ou une pub. Je suis donc devenu, en free-lance, chargé d’études, puis directeur d’études qualitatives.
J’ai beaucoup appris, notamment sur la conduite d’entretiens et l’animation de groupes : j’ai du interviewer plus de 1000 personnes et animer des centaines de groupes.
J’ai également beaucoup appris sur l’art de modéliser un problème, c’est à dire de le poser en des termes qui conduisent de façon la plus « naturelle » possible vers des solutions logiques, réalistes et concrètes.
Toutefois, rédigeant des rapports d’étude à la chaine à destination des services marketing de clients grands comptes, j’avais rarement l’occasion de laisser s’exprimer ma créativité – les attentes des clients allant le plus souvent vers des rapports aux résultats prévisibles, formatés et convenus, plutôt que vers des produits originaux ou créatifs.
C’était aussi beaucoup de stress, certains clients se comportant de façon assez autoritaire du fait qu’ils gèrent un budget et peuvent du jour au lendemain l’attribuer au concurrent.
Ma vie professionnelle n’avait plus de sens, d’autant que d’un point de vue éthique assumer cette fonction de « marketeur » devenait pour moi de plus en plus difficile.
Longtemps auparavant, j’avais fait une courte psychanalyse, que j’avais interrompu du fait que je ne n’avais pas eu la sensation de progresser.
Ensuite j’avais rencontré un groupe de personnes qui organisaient des sweat-lodges, ou huttes de sudation, suivant une tradition amérindienne. C’est quelque chose de très « roots », très « nature ». Je l’ai vécu comme une grande bouffée d’air frais. Des portes se sont ouvertes à l’intérieur, qui depuis ne se sont jamais refermées …
C’est à cette époque que j’ai commencé à pratiquer le Taï Chi Chuan – forme lente, style Yang traditionnel – art martial dit « interne », assimilable à une forme de méditation en mouvement, que je pratique aujourd’hui presque quotidiennement.
Puis, pendant plusieurs années, j’ai suivi un chaman péruvien, Don José Campos. C’est une U.V. d’ethnologie validée en année de licence, à Nanterre, qui m’avait donné le gout d’aller vers ces cultures et traditions ancestrales. Mais ce n’était plus seulement des mots dans un livre, cette fois ça se passait directement dans ma vie. D’une connaissance intellectuelle, théorique et distanciée, je suis passé à la pratique. Mon petit égo d’intellectuel parisien s’est trouvé de nombreuses fois au bord du précipice :). J’ai vécu des moments particulièrement intenses, quelque fois à la limite de ce que mon psychisme pouvait supporter, mais d’une richesse, d’une subtilité, et d’une intelligence qui allait bien au delà de ce que j’aurais pu imaginer.
A la naissance de notre premier enfant, après que nous ayons quitté la région parisienne pour emménager dans le Perche, ça c’est imposé comme une évidence : je devais quitter mon métier de directeur d’études marketing, qui ne me convenait plus.
Sans m’en rendre compte, tout le travail de développement personnel que j’avais réalisé durant ces années me préparait au métier que j’exerce aujourd’hui avec passion : psychologue et thérapeute.
Je l’avoue sans ambages, armé du seul bagage de mes études universitaires, sans ce « recentrage d’âme » acquis auprès de dépositaires d’un savoir ancestral, ma pratique ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui.
Afin d’être accompagné – moi qui ai fait le choix d’accompagner les autres – j’ai demandé à un ami d’enfance, Thierry Wilhelm, coach, formateur et conférencier, d’être mon superviseur.